Un ras-le-bol en deuxième note, y'a pas, c'est bien moi -_-
Aller, faut deviner de qui je vais parler... Une petite idée ? Facile ! Ma situation familiale...
21
ans, encore chez Papa Maman, mais si tout se passe bien, j'espère que
ça ne durera plus qu'une toute petite poignée d'années. Bref! Entrons
dans le vif du sujet, s'il me plaît !
Ils
se sont (encore) engueulé ce week-end pour une histoire (affligeante)
de tiroir. Si si, vous avez bien lu, de tiroir. Et z'en sont même venu
à s'insulter pour le contenu d'un tiroir, il faut le faire,
mesdemoiselles et messieurs ! Bref, depuis, c'est la guéguerre, c'est
la guéguerre froide. Aucun pays frontalier n'a encore été touché, mais
ça ne saurait tarder... je me suis déjà prise des débris de missiles,
et je commence franchement à en avoir marre.
Depuis
lundi je m'en prends "plein la gueule" de la part de ma mère (mon père
reste silencieux, comme d'hab). Soit elle ne répond pas à mes phrases,
soit elle me sort des vieilles phrases bien mesquines, ou elle m'envoie
chier quand j'essaie d'être gentille. Je vous jure, je me demande
comment j'ai fait pour tenir jusqu'ici sans lui balancer une saloperie
dans la gueule.
Et
ça pourrait aller, si tout le monde avait le même traitement. Mais non.
J'ai fait quelque chose, je ne sais pas quoi, qui justifie tout ce
mépris, ces silences, et ces remarques. Mes deux petits frères (19 et
17 ans) se font "insulter" de "mon chéri", de "mon+prénom", enfin vous
voyez les "insultes" lol... moi nan, que dalle. Pas le même régime, et
je ne sais même pas pourquoi. Pourtant, je l'aide davantage qu'eux
(normal, l'un est au lycée, l'autre bosse de nuit), je suis toujours
aimable... Mais non, je m'en prends plein la gueule, et je ne sais pas
pourquoi.
J'ai
envie d'être méchante, avec elle, pour lui faire comprendre ce qu'elle
me fait endurer... jvous jure, je serais comme ça avec elle, j'aurais
eu droit à des claques, et des remarques, au moins ! Bref, j'ai envie
de lui dire tout le bien que je pense de son caractère et de son
attitude envers moi. Et il vaudrait mieux pour elle que la fin de la
semaine arrive vite, car des mots risquent tôt ou tard de m'échapper
sinon.
Donc
j'ai eu la rage au ventre toute la journée, là ça commence seulement à
se calmer, curieusement depuis qu'elle est partie à son rendez-vous
avec la diététicienne... Vous savez, là, mes parents, j'en ai ras la
casquette... s'ils me faisaient péter un plomb, je pourrais en dire,
des conneries... Que mon père est trop renfermé et que j'aimerais bien
merde qu'il montre un peu plus l'amour et l'admiration qu'il a pour
nous... et que si le problème c'est juste un manque de sexe, ben merde,
qu'il prenne une maîtresse ! Je sais qu'il aime ma mère comme aucune
autre femme, et j'en suis au point de penser à ça avec amertume me
disant que ça pourrait peut-être résoudre le problème. Ma mère lui
refuse ça, alors quand elle est en manque de tendresse, forcément, ça
vire toujours à l'aigre. Elle devrait savoir pourtant qu'un homme
satisfait est bien plus apte à prodiguer de la tendresse, et seulement ça.
Elle est invivable, méchante, blessante, et ne s'en prive surtout pas
car elle sait que personne n'osera lui faire un commentaire.
Ce en
quoi elle se trompe... Je n'attends plus qu'un chez-moi pour lui
balancer tout le bien que je pense d'elle, d'eux. Tous ces reproches
que j'ai gardés en moi depuis des années, que j'engrange sans arriver à
les sortir. Qu'ils n'écouteront ça se trouve que d'une oreille, me
considérant encore comme un bébé bavant sur sa bavette... Ils ne se
remettent jamais en question, ce sont eux qui ont raison, et les autres
tort. C'est valable au singulier pour chacun d'entre eux. Oh bien sûr
devant moi "elle" reconnaît qu'elle "doit avoir sa part de responsabilité".
Mais je suis sûre que je la lui demanderais en détails, elle ne serait
pas fichue de m'en donner parce qu'en réalité, elle est persuadée qu'il a tous les torts.
Elle
ne s'est jamais posé la question de savoir si son caractère pouvait y
être pour quelque chose... Elle a une grande gueule, elle râle
constamment, n'a aucune patience et ne supporte pas qu'on puisse faire
et penser différemment d'elle. Et à côté de ça, elle n'a pas la moindre
confiance en elle, en sa valeur. Alors si on a le malheur de la
critiquer, vous pouvez être sûrs que soit elle vous en balance plein la
gueule des biens méchantes, soit elle s'effondre en larmes. Dans les
deux cas, vous êtes en colère et/ou vous culpabilisez...
Ah
oui, parce que tous les deux, ils sont champions pour vous faire sentir
coupables hein... Coupables d'avoir des sales notes, coupable de ne pas
avoir eu qu'un seul homme dans toute votre vie (ou une seule femme pour
mes frères, je ne pense pas que tous les deux s'y tiendront...),
coupable de n'avoir pas su décrocher un taff (pas faute d'avoir essayé
pourtant !) pour l'été, même coupables de dire des saloperies sur eux,
car après on pense : ils sont pas de si mauvais parents que ça, je suis
injuste... J'ai pris une bonne résolution, ne plus regretter ce que je
pouvais (vous) dire à leur sujet !
Ils
ont une vue étriquée et réduite du monde, elle est insupportable et
caractérielle, il est effacé et trop diplomate (sauf les rares colères
qu'il a eues, tout le monde s'en souvient...)... Ras le cul de ses
préférences à elle, marre de son silence à lui. Je rêve d'un dialogue
entre adultes, quelque chose qui n'arrivera jamais tant qu'ils ne me
reconnaitront pas en tant que telle. J'ai cessé de faire des efforts
dans ce sens, je me contente d'être moi, et si ça ne les satisfait pas,
tant pis pour eux. Il y a nombre d'autres personnes qui ont pleinement
conscience de ma valeur, et qui m'aiment pour celle que je suis, et non
pas ce que je fais de ma vie....